L'influence de l'ami Georges est décidément grande. De Brassens me vient mon peu de légèreté et de folie. Ses poèmes, ses rengaines, sa dérision ont accompagné mes saisons et adouci le relatif excès de sérieux qui est le mien.
Comme beaucoup, mes frères et moi avons appris à jouer la guitare sur ses chansons. "Le gorille", qui ne nécessitait que 2 accords, amusait notre public. Notre mère, qui nous a communiqué le sens de la musique et l'amour du chant, avait beau être rela-tivement choquée par la dimension coquine des textes, se laissait prendre au jeu et partait malgré tout d'un fou-rire amusé. "Scandale dans la famille", dans sa version Henri Salvador, ou encore "Le barbu sans barbe", d'Adamo, avaient également sur elle cet effet hilarant et cocasse.
On retrouvera également dans "Nombrilisme" un clin d'oeil à Henri Salvador et aux instruments et aux rythmes des îles.